vendredi 9 septembre 2011

Systeme de production oasien du monde et Algeriennes

  Systeme de production oasien du monde et Algeriennes
                                                                                               Ce document permet de  connaitre un peu mieux les oasis du monde et Algeriennes et d'avoir un aperçu sur les systemes de productions.                             

I.Introduction
 


Les oasis dans le monde ont joué à travers leur histoire, différentes fonctions d'escale, d'échange, de refuge et de production. Elles font vivre actuellement environ 10 millions d'habitants dans différents points du globe ; certaines d'entre elles se développent, d'autres sont en crise.

Un bilan rapide de la situation des oasis dans le monde et de leur production dattière permette mieux comprendre le rôle des oasis actuellement. D’une typologie des systèmes de production oasiens, se dégagent quelques critères qui permettent de les caractériser et de les différencier.

La satisfaction des besoins sans cesse croissants en produits alimentaires nécessite une mobilisation et une exploitation rationnelle et intensive de toutes les potentialités agricoles nationales. Les conclusions du Cinquième Congrès du Parti du FLN et les différentes résolutions du Comité Central recommandent le développement de l’agriculture afin de parvenir à I’autosuffisance alimentaire et de renforcer plus encore l’indépendance économique de l’Algérie.

L’agriculture dans les Wilayate sahariennes constitue non seulement la principale ressource des populations locales, mais aussi un moyen de les fixer dans un territoire vaste et austère. Les résultats de cette agriculture restent faibles au retard des potentialités. L’agriculture de subsistance généralement pratiquée dans ces régions demeure de type extensif ; les intrants sont faibles et la mécanisation très limitée.

Les disparités importantes enregistrées entre les revenus des secteurs de l’industrie et des services et ceux de l’agriculture ont, par ailleurs, engendré. la stagnation de l’activité agricole. Pour permettre aux agriculteurs de participer normalement aux circuits économiques généraux, la refonte des systèmes de production agricole s’impose, par l’intensification et la modernisation des techniques.

Compte tenu du prix de revient élevé de l’eau et de son caractère indispensable, la cohérence économique repose sur des systèmes de production intensifs qui valorisent au maximum l’eau, la force de travail et les investissements consentis. Cette valorisation passe nécessairement par la mécanisation, l’introduction de méthodes modernes d’irrigation et de production, la formation professionnelle, un encadrement conséquent, et par une
amélioration des prix et des circuits de commercialisation.

Le passage technologique d’une agriculture traditionnelle à une agriculture moderne nécessite une démarche cohérente et un effort permanent et soutenu.








                                                                              II.      LES OASIS DANS LE MONDE


1.   Définition


Utilisé par le géographe Hérodote (Livr1e1 1, Thalie) vers 450 avant J.C., le mot « oasis » dérive de I'égyptien ancien. Ce même mot se retrouve dans le copte, le libyco-berbère et signifiant l'origine lieu habité. Hérodote parlait d'oasis pour décrire l'agglomération de Kharga en Egypte (MUNIER, 1973).

Ce mot nous est ensuite parvenu par les grecs, peu modifié, et repris ensuite de certains auteurs arabes. l1 est en fait maintenant très souvent et abusivement employé pour désigner une palmeraie dattière bien que de nombreuses oasis continentales froides (comme les oasis de la route de soie en Chine) ou côtières ne comportent pas de palmier dattier.

Les oasis peuvent se définir comme des espaces cultivés intensivement dans un milieu désertique ou fortement marqué par l'aridité (définition reprise par LACOSTE, 1985). Cette aridité se caractérise en général par un déficit important entre précipitations et évaporation, déficit dû aux températures élevées, aux vents desséchants fréquents. On retrouve donc des oasis dans des zones continentales à climat aride froid. Dans ces zones le bilan hydrique est donc largement déficitaire, la majeure partie de I'année, I'insolation est intense, l'eau y est une ressource rare, les faibles apports pluviométriques ne compensent pas une évaporation importante.

La vie dans les oasis s'organise autour de la ressource la plus rare : l’eau. L'oasis est dans les déserts une petite région ou la présence d'eau permet la culture ; les conditions d'accessibilité l’eau, son abondance et les techniques d'exhaure employées pour valoriser les ressource en eau déterminent l'extension en surface de l'oasis et en partie son mode d'organisation. L'idée d'oasis, c'est aussi l'idée de contraste : tout endroit qui offre une détente ou un repos (LA ROUSSE, 1969).

L'oasis peut donc être considérée comme un îlot de survie dans un environnement agressif pour les populations qui y vivent. Sous palmier dattier, plante souvent majeure du système de production oasien, peuvent s'organiser plusieurs étages de culture qui se développe harmonieusement grâce au micro-climat favorable créé par les dattiers. On parle alors couramment de l'effet oasis (Riou, 1988).









2.   Fonctions de l'oasis

1)    Production
Même si l'oasis est pour les agronomes un lieu de production où s'organise et se concentre l'activité agricole, ses multiples autres fonctions évoluent dans le temps.

2)    Résidence
L'oasis est un lieu habito6u fréquenté, lié à l'eau, mais la seule présence de l'eau ne suffit pas pour expliquer la création, le maintien ou la disparition de l'oasis. La constitution d 'une oasis implique, au moment de sa création et au cours de son développement, une organisation humaine volontaire, susceptible de maintenir loin des régions peuplées une main d'oeuvre importante qui construit et entretient les systèmes d'irrigation, une population sédentarisée dans un milieu environnant hostile.

3)    Passage
L'oasis est aussi une escale souvent obligatoire lors de trafics caravaniers sur de grands axes de circulation entre la Méditerranée et le Niger comme sur la route de la soie entre la Chine et l'Asie Centrale.

Les pistes transsahariennes (Fig. 1) qui ont fonctionné de façon régulière dès le Xème siècle sont nombreuses. Elles témoignent, en particulier, de l'ampleur de la conquête marocaine Saadienne sur l'Empire Songhaï à la fin du XVI siècle, La conquête des Touaregs sur les Haoussa amorce ensuite le déclin des pistes occidentales qui périclitent progressivement jusqu'à la fin du XIX siècle, époque de la colonisation saharienne.




4) Point de départ de conquête
L‘oasis, lieu d’identification des groupes sociaux qui s’y retrouvent peut devenir une base d’appui pour maîtriser de plus vastes espaces. II en est ainsi des oasis du Hoggar actuellement en Algérie, de l’Aïr au Niger, do Fezzan en Libye et du Tibesti au Tchad.

5) Echanges
Des relations d’échanges et d’interdépendances s’établissent entre les oasis et les royaumes sahaliens et Soudaniens. La disparition de ces royaumes affaiblit le grand centre oasien  de Sidjilmassa au nord Sahara. Certaines espèces animales ou végétales présentes dans les oasis du sud du Maroc, du Mali et au bord du fleuve du Niger autour de Gao montrent quelques similitudes ou proximités qui sont peut être autant de vestiges des échanges et des conquêtes passées.  

Lieu stratégique, les oasis permettent de maintenir une population sédentarisée aux confins des frontières des pays du pourtour saharien. d’expliquer l’histoire de certaines oasis, de comprendre leur développement et d’expliquer leur déclin à travers les siècles.

Enfin le maintien et le développement de l’oasis implique une cohésion sociale du groupe humain « oasien » susceptible d’assurer une sécurité suffisante incitant à planter un arbre et d’attendre  plusieurs années avant d’en récolter les fruits.

3.   Localisation



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